Gros plan sur le GPS des fourmis, qui se passe de satellite pour fonctionner.
article à retrouver ICI
La fourmi du désert, qui vit entre le Sud de l’Espagne et l’Afrique du Nord, se déplace sans utiliser les traces laissées par ces congénères puisque les phéromones ne résistent pas au climat. Ce sont trois chercheurs du CNRS et de l’université d’Aix-Marseille qui se sont penchés sur le petit animal. Ils travaillent dans un laboratoire qui étudie les déplacements et le mode de navigation des insectes depuis plus de trente ans.
Le trio de chercheurs a suivi la fourmi du désert pour mettre sur pied un robot capable de revenir à son point de départ sans GPS. Cette fourmi est capable de parcourir un kilomètre pour aller se nourrir, et de revenir à son point de départ. Elle a trois outils pour s’orienter. Elle se sert de la lumière pour définir un cap. Avec le haut de ses yeux, elle arrive à capter des éléments dans la lumière de l’atmosphère que nous les humains ne voyons pas, et qui l’aident a se diriger.
Des capacités qui intéressent l'armée
Mais en parallèle, elle regarde au sol pour évaluer la distance qu’elle a parcouru. Et surtout, chose incroyable, elle compte le nombre de pas qu’elle fait. Ces éléments ont servi de base pour la conception d’un robot. Il s’appel Ant bot (le robot fourmi en anglais). Il est capable avec ces outils de faire quinze mètres et de revenir à son point de départ avec seulement sept centimètres de marge d’erreur.
Les militaires sont intéressés par ces recherches qui pourraient servir pour les jumelles de ciblage. Le groupe automobile Stellantis regarde comment ajouter cet outil à la panoplie des instruments de guidage pour la voiture autonome. Enfin, cela pourrait servir de solution de secours si les trois techniques de localisation actuelle des robots tombaient en panne. La technique de la fourmi serait le parachute du GPS en cas de crash industriel.